Pourquoi apprendre une langue en immersion ?
Guillaume Herail, dirigeant de Langues En Immersion, répond aux question que vous vous posez sur sa structure et sur l’apprentissage de l’anglais en immersion.
Quand et comment avez-vous fondé Langues En Immersion ?
Langues En Immersion, AALEC à l’origine, a été créé en 2009 par ma mère, Claudine HERAIL, enseignante en anglais depuis plus de 30 ans, avec comme tout premier objectif l’apprentissage oral de la langue avec la méthode la plus adaptée, à savoir vivre avec des natifs…
Qui sont les personnes qui participent à ces séjours en immersion ?
Le concept est ouvert à tous, petits et grands, en stage ou en formation professionnelle, sur fonds propres ou dans le cadre de financements mutualisés tels que le CPF ou les OPCO, ou encore avec l’aide du budget formation de son entreprise…
Comment choisissez-vous les familles d’accueil ?
Nous accordons beaucoup d’importance à leur recrutement et y consacrons énormément de temps. C’est ce qui fait avant tout la réussite de Langues En Immersion. La condition incontournable est que leur langue maternelle soit l’anglais. Mais nous sommes aussi extrêmement vigilants aux conditions d’accueil, à leurs capacités en termes de pédagogie, à leurs références, à la composition de la famille, à leur accent, et de nombreux autres critères encore… Chaque visite et recrutement d’une nouvelle famille demandent plusieurs jours de travail, suivis de visites annuelles afin d’assurer le maintien de la qualité des séjours que nous proposons.
Ces familles donnent-elles des cours en anglais ?
Oui, bien sûr. Même si les anglophones ont une approche différente de l’apprentissage d’une langue, en étant notamment plus conscients que ce que nous pouvons l’être dans nos pays latins, que cela passe avant tout par l’oral… Nos familles d’accueil délivrent de une à plusieurs heures de cours par jour, en fonction de la formule choisie.
En quoi les stages en immersion que vous proposez sont plus efficaces que des cours d’anglais suivis toute l’année ?
La réponse est dans la question: l’immersion. Être immergé au sein d’une famille qui ne vous parle qu’anglais du matin jusqu’au soir, dans des contextes de vie courante, permet bien souvent un apprentissage plus rapide, mais surtout plus intense sans réellement s’en rendre compte. Très souvent, le premier retour qui nous est fait par les stagiaires évoque un “déblocage”, une “prise de confiance” pour s’exprimer.
Que proposez-vous à une personne timide ou un enfant introverti pour se sentir assez en confiance pour participer à un séjour d’anglais en immersion ?
Nous connaissons parfaitement nos familles d’accueil et sommes à même de sélectionner le profil le mieux adapté à chaque cas de figure. Même si nous préconisons un niveau A2 sur l’échelle européenne CECRL pour un premier stage, tout est possible, et dans ce cas précis, nous favorisons celles de nos familles qui ont un côté très cocooning, protecteur et rassurant. De plus, chaque stage est précédé d’une petite évaluation afin d’indiquer à notre famille d’accueil comment s’adapter au mieux au niveau du stagiaire, ainsi que d’un temps dédié à la prise de contact entre eux, par mail par exemple, pour apprendre à se connaître et ainsi rassurer les plus timides…
Comment s’assurer de conserver, ou même d’améliorer le niveau d’anglais acquis durant son stage ?
Il est tout à fait possible d’effectuer par la suite des heures de cours en distanciel, par Skype ou Teams par exemple, avec la même famille que lors du stage, afin notamment de conserver cet échange et cette connaissance l’un de l’autre… Il suffit pour cela de nous faire part de votre envie afin que nous l’organisions pour vous.
Globalement, quel constat faites-vous du niveau d’anglais en France ? Pensez-vous que l’immersion peut devenir une méthode d’apprentissage plus courante ?
Il faut être honnête, le niveau n’est pas bon… Les méthodologies archaïques… Le nombre d’heures de cours dédiées bien trop faible… Alors clairement, oui, l’immersion peut devenir (et le devient déjà) une méthode imbattable pour cela. Nous sommes de plus en plus nombreux à proposer ce concept, qui en plus a l’avantage d’éviter, en ces temps de Brexit et de Covid, toutes les difficultés liées à des déplacements à l’étranger. Sans oublier que nous parlons de stages individuels, sans regroupement entre français comme beaucoup de séjours au Royaume-Uni, et avec une famille d’accueil dévouée au stagiaire durant toute la durée du stage.